Artiste : Michèle Bernard
Titre : Fille d'ouvriers
Paroles : Jules Jouy
Musique : Gustave Conin (dit Goublier)
Cours de guitare gratuits
(S.A)
Pâle ou vermeille, brune ou blonde,
Bébé mignon,
Dans les larmes ça vient au monde,
Chair à guignon.
Ébouriffé, suçant son pouce,
Jamais lavé,
Comme un vrai champignon, ça pousse
Chair à pavé
Em C
À quinze ans, ça rentre à l'usine,
Em
Sans éventail,
Am Em
Du matin au soir, ça turbine,
Bb7
Chair à travail.
Em C
Fleur des fortifs, ça s'étiole,
Am Bb
Quand c'est girond,
C Bb7
Dans un guet-apens, ça se viole,
Em
Chair à patrons.
Jusque dans la moelle pourrie,
Rien sous la dent,
Alors, ça rentre en brasserie,
Chair à clients.
Ça tombe encore : de chute en chute,
Honteuse, un soir,
Pour deux francs, ça fait la culbute,
Chair à trottoir.
Ça vieillit, et plus bas ça glisse.
Un beau matin,
Ça va s'inscrire à la police,
Chair à roussins ;
Ou bien, sans carte, ça travaille
Dans sa maison ;
Alors, ça se fout sur la paille,
Chair à prison.
D'un mal lent, souffrant le supplice,
Vieux et tremblant,
Ça va geindre dans un hospice,
Chair à savants.
Enfin, ayant vidé la coupe,
Bu tout le fiel,
Quand c'est crevé, ça se découpe.
Chair à scalpel.
Patrons ! Tas d'Héliogabale,
D'effroi saisis
Quand vous tomberez sous nos balles,
Chair à fusils,
Pour que chaque chien sur vos trognes
Pisse à l'écart
Nous les laisserons, vos charognes,
Chair à Macquart !
Cours de guitare gratuits
Dernière modification : 2013-07-24
Version : 1.0
Titre : Fille d'ouvriers
Paroles : Jules Jouy
Musique : Gustave Conin (dit Goublier)
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(S.A)
Pâle ou vermeille, brune ou blonde,
Bébé mignon,
Dans les larmes ça vient au monde,
Chair à guignon.
Ébouriffé, suçant son pouce,
Jamais lavé,
Comme un vrai champignon, ça pousse
Chair à pavé
Em C
À quinze ans, ça rentre à l'usine,
Em
Sans éventail,
Am Em
Du matin au soir, ça turbine,
Bb7
Chair à travail.
Em C
Fleur des fortifs, ça s'étiole,
Am Bb
Quand c'est girond,
C Bb7
Dans un guet-apens, ça se viole,
Em
Chair à patrons.
Jusque dans la moelle pourrie,
Rien sous la dent,
Alors, ça rentre en brasserie,
Chair à clients.
Ça tombe encore : de chute en chute,
Honteuse, un soir,
Pour deux francs, ça fait la culbute,
Chair à trottoir.
Ça vieillit, et plus bas ça glisse.
Un beau matin,
Ça va s'inscrire à la police,
Chair à roussins ;
Ou bien, sans carte, ça travaille
Dans sa maison ;
Alors, ça se fout sur la paille,
Chair à prison.
D'un mal lent, souffrant le supplice,
Vieux et tremblant,
Ça va geindre dans un hospice,
Chair à savants.
Enfin, ayant vidé la coupe,
Bu tout le fiel,
Quand c'est crevé, ça se découpe.
Chair à scalpel.
Patrons ! Tas d'Héliogabale,
D'effroi saisis
Quand vous tomberez sous nos balles,
Chair à fusils,
Pour que chaque chien sur vos trognes
Pisse à l'écart
Nous les laisserons, vos charognes,
Chair à Macquart !
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