Ils sont partis

 Artiste : Font et Val
 Titre   : Ils sont partis
 Paroles et musique : Philippe Val
 
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            G 
 Ils ont confondu l'isoloir
         C                 G 
 Avec un dépôt de caisse d'épargne.
              Em 
 Aujourd'hui, c'est le désespoir,
          D 
 Une peur panique les gagne :
                  F 
 "Qu'est-ce qu'on va faire de tout ce fric ?
              D 
 On va quand même pas le dépenser,
         F 
 On a eu trop de mal à le gagner,
            C               G 
 C'est cornélien, c'est pathétique."


 Ceux qui causaient avec délice
 Du sauvetage de la France,
 Aujourd'hui foutent leur fric en Suisse,
 Le trou à rats de la finance.
 Ceux qui, avant les élections,
 Dans de belle déclarations,
 Hurlaient à la ruine du pays,
 En douce, mettent leur fric à l'abri.

 Bande de salauds, ça fait vingt ans
 Que vous entassez des cancers,
 A coups de centrales nucléaires
 Et d'escalade aux armements.
 Et les vieux crèvent dans les poubelles,
 Les grévistes deviennent chômeurs
 Et le tiers monde est à Sarcelles,
 Et vous voudriez qu'on vous pleure.

 Ca fait treize ans qu'à Saint Michel,
 Je n'ai jamais pu me promener
 Sans voir cette damnée ribambelle
 De flics armés, bottés, casqués.
 Ras-le-bol de ce flot qui dort,
 Chacun bossait, rentrait chez soi
 Et, tranquille, se reposait, à
 L'ombre des condamnés à mort.

 Et tous ces anciens de Pétain,
 Du haut de leur légion d'honneur,
 Ces OAS, la bouche en coeur,
 Blanchis au pressing giscardien.
 Allez dehors ! A vos châteaux,
 A vos chasses, à vos symposiums,
 A vos fortunes, à vos bureaux,
 A vos blasons, à vos couronnes.

 On a subie à la télé
 Votre idée de la liberté,
 De la liberté d'expression :
 Annie Cordy, Alain Delon,
 Votre culture, c'est merveilleux :
 Plastic Bertrand, Mireille Mathieu,
 Sylvie Vartan, Sheila, Ringo,
 C'est une overdose d'intellos.

 A force d'aller à la chasse,
 Il a fini par perdre sa place.
 J'aimerais qu'un jour un lapin
 Morde son cul triste et hautain.
 Voilà qu'il nous fait ses adieux
 Avec une caméra braquée
 Sur son fauteuil vide, ben mon vieux !
 Ta Marseillaise m'a fait gerber.

 Ô ! qu'au grand jamais ne reviennent
 Ces vieilles gueules de mal-baisants,
 Même si c'est pas encore le temps,
 Le beau temps où les coeurs s'éprennent,
 Quelque part brille, hypothétique,
 Un peu d'espoir dans l'air du temps,
 Comme un précieux petit diamant
 Qui ne nous viendrait pas d'Afrique.

 
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 Dernière modification : 2013-06-23
 Version : 1.0
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